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La vie privée des femmes existe-t-elle encore sur le web ?

Par EA 23/10/2025 14 min : Temps de lecture
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La vie privée des femmes existe-t-elle encore sur le web ?

Par Elisabeth APAMPA

À l’heure où le numérique façonne nos vies, la question de la vie privée prend une dimension critique. Mais pour les femmes, elle devient une véritable bataille. Entre exposition, surveillance, harcèlement et récupération de leurs données, être présente sur le web, c’est parfois devoir choisir entre visibilité et vulnérabilité. Internet a offert aux hommes et aux femmes de nouveaux espaces de liberté et de parole. Mais à quel coût?

Des militantes, journalistes, entrepreneures et créatrices y ont bâti des communautés puissantes et inspirantes. Mais cette même visibilité a ouvert la porte à une exposition incontrôlée, cyberharcèlement, usurpation d’identité, diffusion non consentie d’images intimes, ou encore surveillance numérique. Selon les rapports régionaux, près d’une femme sur deux en Afrique francophone a déjà été victime d’une forme de violence numérique. Les réseaux sociaux, censés être des espaces d’expression, deviennent des champs de menaces.

Qu’est-ce que la violence numérique ?

La violence numérique (ou violence en ligne) désigne tout acte de violence commis, facilité ou amplifié par les technologies numériques notamment Internet, les réseaux sociaux, les téléphones portables ou toute autre plateforme de communication en ligne. C’est une violence qui se passe derrière un écran, mais dont les effets sont bien réels. Atteinte à la dignité, humiliation, isolement, dépression, voire perte d’emploi ou d’opportunités sociales.

Le rapport Paradigm Initiative « Londa 2024 » qui examine les droits numériques et l’inclusion en Afrique. Il note notamment que les violences numériques fondées sur le genre (Technology-Facilitated Gender-Based Violence) constituent un problème croissant.  Un rapport de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) sur le Togo, rappelant que la violence domestique reste un problème sérieux et que les abus en contexte privé sont peu traités comme crimes.

L’autonomie numérique existe encore ?

Publier une photo, partager une opinion, poser un constat peut suffire à déclencher une vague d’insultes ou de menaces. Les personnalités publiques, les femmes journalistes, activistes ou influenceuses sont particulièrement ciblées. Leur vie privée devient un terrain d’attaque, leur image un instrument de contrôle. Cette réalité reflète un problème profond, le numérique reproduit désormais les inégalités de genre du monde réel. Ce qui était jadis limité à l’espace physique s’étend désormais à la sphère numérique : la surveillance, le jugement, la stigmatisation.

Les formes courantes de violences numériques

Les violences numériques prennent aujourd’hui de multiples visages, souvent banalisés, parfois invisibles. Mais chacune d’elles a des conséquences profondes sur la dignité, la santé mentale et la liberté d’expression des femmes.

La plus répandue est sans doute le cyberharcèlement. Il s’agit d’un ensemble de comportements agressifs, répétés, menés à travers les réseaux sociaux, les messageries ou les forums. Menaces, insultes, commentaires sexistes, moqueries sur l’apparence ou la vie privée. Vient ensuite la diffusion non consentie d’images intimes, souvent appelée revenge porn. C’est l’une des formes les plus destructrices : des photos ou vidéos privées sont publiées sans l’accord de la victime, souvent dans un but de vengeance, de chantage ou d’humiliation. Dans plusieurs pays africains, y compris le Togo, ces actes brisent des vies, détruisent des carrières et isolent socialement les victimes, dans un contexte où la honte pèse encore plus lourd que la faute de l’agresseur. Une autre pratique inquiétante est le doxxing, c’est-à-dire la publication ou la divulgation d’informations personnelles — adresse, numéro de téléphone, lieu de travail sans consentement. Ce type d’exposition délibérée met les victimes en danger, car il facilite le harcèlement physique ou les menaces hors ligne. À cela s’ajoutent les campagnes de diffamation et de trolling sexiste, qui consistent à inonder les réseaux de messages ou de contenus pour discréditer une femme, souvent sur la base de stéréotypes de genre. Ces attaques coordonnées cherchent à briser la crédibilité et la confiance en soi des femmes visibles dans l’espace public. Il faut évoquer l’usurpation d’identité et la surveillance numérique. Dans le premier cas, des individus créent de faux profils pour tromper, manipuler ou salir la réputation d’autrui. Dans le second, il s’agit souvent d’un partenaire, d’un proche ou d’un supérieur hiérarchique qui espionne le téléphone, les messages ou les réseaux sociaux d’une femme, sous couvert d’amour ou de contrôle. Ces formes d’emprise numérique prolongent la violence psychologique jusque dans l’intimité numérique. Toutes ces formes de violence ont un point commun : elles privent les femmes de leur liberté d’être pleinement elles-mêmes en ligne. Elles transforment un espace censé être ouvert et participatif en un lieu de peur et de censure. Pourtant, reconnaître et nommer ces violences est déjà un premier pas vers leur éradication.

Parole d’acteur de terrain

« Actuellement, la vie privée des femmes est en partie menacée car elles font face au cyberharcèlement, à la diffusion non consensuelle de leurs images, aux deepfakes et à la sextorsion. » — Noël BODOH, Organisation Jeunes Filles Actrices de Développement du Bénin

 

Que dit la loi ?

Le Togo s’est doté de plusieurs lois pour encadrer la protection de la vie privée et des données personnelles. Nous pouvons énumérer quelques exemples.

  1. La loi n° 2019-014 sur la protection des données à caractère personnel. Elle définit les règles relatives à la collecte, au traitement et à la conservation des données personnelles. Elle consacre le droit de chaque citoyen à savoir comment ses informations sont utilisées, et à s’opposer à leur usage abusif. Les entreprises, administrations et plateformes sont tenues d’assurer la sécurité des données et de ne les traiter qu’avec consentement explicite.
  2. La loi n° 2018-026 sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité. Cette loi, adoptée en décembre 2018, vise à sécuriser l’environnement numérique et à réprimer les infractions informatiques.
    Elle protège les communications électroniques et sanctionne l’interception ou la divulgation illégale d’informations privées. Les articles prévoient des peines pour l’accès frauduleux à des systèmes informatiques, la publication d’informations intimes sans autorisation, ou le piratage de comptes.
  3. Le cadre constitutionnel. L’article 29 de la Constitution togolaise garantit « le secret de la correspondance et des communications ». Ce principe s’applique également à l’espace numérique, où toute intrusion injustifiée dans la vie privée est illégale.

Sur le papier, la législation togolaise protège chaque citoyen.
Mais dans les faits, les femmes restent particulièrement exposées. Même lorsqu’une victime trouve le courage de porter plainte et finit par obtenir justice, une question demeure : guérit-on vraiment d’une humiliation publique ? Guérit-on des moqueries, des captures d’écran partagées en boucle, des “lives” où des inconnus décortiquent sa vie privée, jugent un mariage, un divorce, une maternité ou une réussite professionnelle ?

Aujourd’hui, des personnes qu’on ne connaît pas se permettent d’analyser la vie des autres. De décider si une union est “réussie” ou non, si un enfant est “légitime” ou non, si une femme mérite ou non sa place dans son travail. Chaque choix devient sujet à débat, chaque erreur, un spectacle public. Les procédures de plainte existent clairement.

Mais combien de femmes vont jusqu’au bout ?

Dans notre culture, aller en justice n’est pas un réflexe. On apprend souvent à “supporter”, à “pardonner”, à “laisser Dieu juger”. Et quand une femme ose dénoncer, la société elle-même peut lui reprocher son courage. La sensibilisation reste faible, et la peur de la stigmatisation réduit au silence celles qui souffrent.

Le premier pas, c’est de connaître ses droits. Alors oui, la vie privée des femmes peut encore exister sur le web, mais à condition qu’on la défende, qu’on l’éduque, et surtout qu’on la respecte. Selon l’activiste et présidente d’organisation, Awawou Mandunh Mbohou du Cameroun

Reprendre le pouvoir numérique

Face à ces défis, des organisations et collectifs féminins au Togo et en Afrique de l’Ouest agissent pour former les femmes à la cybersécurité et à la gestion de leur identité numérique. Des campagnes d’éducation numérique encouragent les jeunes filles à paramétrer leurs comptes, protéger leurs mots de passe et signaler les abus.

Des structures militent pour que les lois s’adaptent aux réalités genrées de l’espace numérique, où la liberté d’expression ne doit pas rimer avec exposition forcée.

Protéger la vie privée des femmes, c’est protéger la société tout entière.
Cela exige :

  • une application rigoureuse des lois existantes,
  • une formation continue des acteurs de la justice et des forces de l’ordre,
  • une intégration du genre dans les politiques numériques nationales,
  • et une responsabilisation des plateformes sociales.

Les femmes doivent pouvoir être visibles sans être vulnérables, entendues sans être exposées, et actives sans être menacées. La vie privée des femmes sur le web doit exister, à condition que le numérique devienne un espace de respect, de dignité et de liberté partagée.

« Le respect de la vie privée n’est pas une affaire de femmes, c’est une responsabilité collective. Les hommes doivent aussi se former et se discipliner en ligne. » Parole d’un travailleur en entreprise privée au Togo.

Et si tout commençait par le respect ?

Au fond, la vraie question n’est-elle pas celle-ci : n’est-ce pas une décision des hommes et des femmes de cultiver le respect ? Les lois peuvent protéger, les plateformes peuvent modérer, les associations peuvent sensibiliser…
Mais sans une culture du respect mutuel, aucun cadre juridique ne suffira.
Respecter la vie privée d’autrui, c’est reconnaître son humanité.
C’est comprendre qu’une personne n’est pas un sujet de débat, ni une cible, ni un contenu à “analyser”.

Avant toute chose, il faut apprendre à douter de tout et à vérifier les sources. Dans un environnement numérique où circulent fausses informations, arnaques et usurpations d’identité, la prudence reste la meilleure défense.
Pour protéger sa vie privée, il est essentiel de paramétrer la confidentialité de ses comptes sur les réseaux sociaux, de vérifier l’identité de ses interlocuteurs avant de leur faire confiance et surtout de réfléchir avant de publier.
Chaque image, message ou donnée personnelle partagé sur Internet peut être copié, détourné ou diffusé sans notre accord. Une fois en ligne, l’information ne nous appartient plus vraiment, même si elle provient de nous.
Cultiver une hygiène numérique responsable, c’est donc apprendre à se protéger, mais aussi à respecter la vie privée d’autrui. Le web doit rester un espace de liberté, pas de violence ni d’exposition forcée.

Chacun de nous, homme ou femme, internaute ou influenceur, détient une part de responsabilité. Nous avons le pouvoir de choisir la bienveillance au lieu du jugement, de protéger au lieu d’exposer, et d’éduquer au lieu de ridiculiser.
Parce qu’en réalité, le respect est la première forme de sécurité numérique, celle qui ne dépend ni d’un mot de passe, ni d’une loi, mais de la conscience collective.

Cette publication WanaData a été soutenue par Code for Africa et la Digital Democracy Initiative dans le cadre du projet Digitalise Youth , financé par le Partenariat Européen pour la Démocratie (EPD).

 

EA 23/10/2025 23/10/2025
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