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VIH SIDA EN 2024 : CHIFFRES, PROGRÈS ET DÉFIS

Vanessa Débi

Nous semblons l’avoir oublié ces dernières années. Mais, le VIH/sida reste une réalité mondiale importante près de quarante années après son apparition.

STOP IYAWO – ARTICLE

Bien que les avancées scientifiques aient permis de transformer cette maladie autrefois mortelle en une pathologie chronique bien contrôlée grâce aux traitements antirétroviraux (ARV), l’épidémie continue de poser des défis majeurs.

Cet article explore les chiffres qui restent alarmants malgré toutes ces années et toutes les évolutions, les progrès réalisés, les défis persistants, et les mesures nécessaires pour franchir les derniers obstacles vers un monde sans VIH SIDA.

DES CHIFFRES

Selon le site web officiel de l’OMS, who.int, le VIH reste un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale, qui a entraîné jusqu’ici entre 32,9 et 51,3 millions de personnes, et connaît une transmission continue dans tous les pays du monde ; dont certains signalent une tendance à la hausse des nouvelles infections alors qu’elles étaient auparavant en baisse.

On estimait entre 33,1 et 45,7 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH à la fin de 2022, dont plus des deux tiers (25,6 millions) dans la Région africaine de l’OMS.

En 2022, 630 000 personnes [480 000 à 880 000] sont mortes de causes liées au VIH et environs 1,7 million de personnes ont contracté le VIH.

Environ 39 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH, et malgré une réduction globale des nouvelles infections, des inégalités criantes persistent, notamment dans les pays en développement et parmi les populations les plus marginalisées.

PROGRÈS ET DÉFIS

Alors que les outils de prévention comme la prophylaxie pré-exposition (PrEP) se démocratisent, et que le dépistage devient de plus en plus accessible, la lutte contre la stigmatisation et les discriminations reste cruciale pour atteindre les objectifs fixés par l’ONU : éradiquer le sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Il n’existe toujours pas de moyen de guérir l’infection à VIH. Cependant, grâce à l’accès à une prévention, à un diagnostic, à un traitement et à des soins efficaces, y compris pour les infections opportunistes, l’infection à VIH, autrefois maladie mortelle, est devenue une pathologie chronique qui peut être prise en charge avec la possibilité de vivre longtemps et en bonne santé.

L’OMS, le Fonds mondial et l’ONUSIDA ont tous des stratégies mondiales de lutte contre le VIH alignées sur les cibles 3.3 des ODD visant à mettre fin à l’épidémie de VIH d’ici 2030.

D’ici 2025, 95 % de toutes les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) doivent avoir un diagnostic, 95 % d’entre elles doivent suivre un traitement antirétroviral (TAR) salvateur et 95 % des PVVIH sous traitement doivent obtenir une suppression de la charge virale tant pour améliorer leur état de santé que pour réduire la transmission ultérieure du VIH.
En 2022, ces pourcentages étaient en moyenne respectivement de 86 % , 89 % et 93 %.

Les thérapies antirétrovirales (ARV) sont aujourd’hui très efficaces, permettant aux personnes séropositives d’atteindre une charge virale indétectable, ce qui signifie qu’elles ne transmettent plus le virus.

En 2024, l’accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) a été élargi en France pour mieux protéger les populations à risque.

Les défis les plus persistants à ce jours restent de :
– Rendre l’accès au dépistage et aux soins égal, notamment dans les pays à faibles revenus et pour les populations marginalisées;
– Enrayer la stigmatisation. De nombreuses personnes séropositives continuent de faire face à des discriminations, ce qui freine leurs chances de recevoir un traitement ou de s’insérer socialement.
– Vulgariser les campagnes de sensibilisation plus qu’elles ne le sont. Malgré les campagnes, les nouvelles infections persistent, en partie à cause d’un manque de dépistage et de prévention suffisante, surtout chez les jeunes et dans certains groupes à risque.

La bonne nouvelle reste que les efforts mondiaux qui ne cessent de se multiplier offrent un réel espoir pour l’avenir.

Les Nations Unies et d’autres acteurs internationaux visent à mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030, grâce à une approche centrée sur les droits humains, l’accès universel aux soins et la lutte contre la stigmatisation.

Le thème de cette année pour la journée mondiale de lutte contre le VIH SIDA, « Suivons le chemin des droits », reflète l’importance d’une approche fondée sur les droits humains pour mettre fin à l’épidémie.

Vanessa Débi

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