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LE CANCER DU SEIN, DES CHIFFRES

Par Vanessa Débi

Octobre Rose est le mois dédié à la sensibilisation et à la lutte contre le cancer du sein à travers le monde. C’est une période clé pour informer, prévenir et encourager le dépistage précoce, pour sauver des vies. À cette occasion, le média IYé s’engage pleinement à relayer cette cause importante. Le cancer du sein est une maladie qui touche des millions de femmes à travers le monde, et son incidence ne cesse d’augmenter. 

STOP IYAWO – ARTICLE

Le cancer du sein est l’une des formes de cancer les plus courantes chez les femmes dans le monde. Une femme sur huit développe un cancer du sein au cours de sa vie. Il se développe par la croissance incontrôlée de cellules mammaires anormales qui forment alors des tumeurs. Si rien n’est fait, les tumeurs peuvent se propager dans l’organisme et avoir une issue fatale. Les cellules mammaires cancéreuses ont leur origine dans les canaux galactophores et/ou les lobules qui produisent le lait. La forme la plus précoce (in situ) n’engage pas le pronostic vital et peut être détectée à un stade précoce. Les cellules cancéreuses peuvent se propager au tissu mammaire voisin (invasion), ce qui provoque des tumeurs qui forment des masses ou un épaississement. Les cancers invasifs peuvent se propager aux ganglions lymphatiques environnants ou à d’autres organes (en formant des métastases). Les métastases sont potentiellement mortelles. Le traitement est adapté à la personne, au type de cancer et à sa propagation. Il associe la chirurgie, la radiothérapie et les médicaments. Bien que cela affecte principalement les femmes, les hommes peuvent également en être atteints, bien que cela soit beaucoup plus rare. Durant tout ce mois qui est consacré à la sensibilisation autour de ce mal, nous avons promis revenir sur la question. Dans les lignes qui vont suivre, nous allons vous présenter des chiffres. Des chiffres, à la fois alarmants et porteurs d’espoir, qui soulignent l’importance cruciale de la sensibilisation, du dépistage précoce et de l’accès aux soins.

Selon le site français www.santepublique.fr, le cancer du sein représente un tiers de l’ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme et la première cause de décès par cancer chez la femme. La mortalité (taux standardisé) est en baisse depuis les années 1990 alors que l’incidence (taux standardisé) est en augmentation. Toutefois, cette évolution de l’incidence n’a pas été régulière. La survie des personnes atteintes d’un cancer du sein s’est améliorée au cours du temps.

Le panorama des cancers en France quand à lui, nous informe que le nombre de cas observés chaque année a tendance à diminuer depuis 2005, même si cette maladie reste la première cause de décès par cancer chez les femmes en 2023.

Le site web de l’Organisation mondiale pour la santé (www.who.int) présente les chiffres suivants :
En 2022, le cancer du sein a provoqué 670 000 décès dans le monde.
Environ la moitié des cancers du sein apparaissent chez des femmes qui ne présentent aucun facteur de risque spécifique autre que le sexe et l’âge.
Dans 157 pays sur 185, le cancer du sein était la première cause de cancer chez les femmes en 2022.

Le cancer du sein est présent dans tous les pays du monde.
Les hommes représentent à peu près entre 0,5 % et 1 % des personnes touchées par un cancer du sein. En 2022, on a recensé 2,3 millions de cas féminins et 670 000 décès dus au cancer du sein dans le monde. Présent dans tous les pays, le cancer du sein touche les femmes de tous âges à partir de la puberté, mais son incidence croît à mesure que l’âge avance.
Les estimations mondiales révèlent des inégalités frappantes en matière de charge du cancer du sein en fonction du développement humain. Par exemple, dans les pays où l’indice de développement humain (IDH) est très élevé, 1 femme sur 12 reçoit un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie et 1 femme sur 71 en meurt.

En revanche, dans les pays à faible IDH, si seule 1 femme sur 27 reçoit un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie, 1 femme sur 48 en meurt.
Le sexe féminin est le facteur de risque de cancer du sein le plus important. Environ 99 % des cancers du sein surviennent chez les femmes, contre 0,5 à 1 % chez les hommes. Le traitement du cancer du sein chez l’homme suit les mêmes principes que celui du cancer du sein chez la femme. Certains facteurs accroissent le risque de cancer du sein, notamment l’âge, l’obésité, l’abus d’alcool, des antécédents familiaux de cancer du sein, une exposition aux radiations, les antécédents gynécologiques (l’âge au moment des premières règles et à la première grossesse, par exemple), le tabagisme et un traitement hormonal postménopause. Près de la moitié des cancers du sein touchent des femmes qui ne présentent aucun facteur de risque particulier autre que le sexe (féminin) et l’âge (plus de 40 ans).  Le risque est accru en cas d’antécédents familiaux de cancer du sein, mais la plupart des femmes diagnostiquées n’ont pas d’antécédents familiaux connus. Leur absence ne signifie donc pas nécessairement que le risque soit moindre.

Certaines mutations génétiques héréditaires de haute pénétrance accroissent fortement le risque de cancer du sein, les plus importantes étant présentes dans les gènes BRCA1, BRCA2 et PALB2. Les femmes chez qui l’on découvre des mutations de ces gènes de premier plan peuvent envisager des stratégies de réduction des risques comme l’ablation chirurgicale des deux seins ou des stratégies de chimio prévention.

Dans nos prochaines parutions, nous approcherons des professionnels togolais de la santé qui nous parlerons en termes explicites des facteurs de risque, des symptômes, du dépistage, des traitements, des moyens de prétention du cancer du sein.

Ensemble, luttons contre le cancer du sein.

Vanessa Débi

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